Suzanne C. Wery |
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Dix ans déjà
Pour cet article « anniversaire », j’ai ressorti mon « bébé », que vous voyez en photo, alias mon petit notebook ! C’est dire si cet article me tenait à cœur. En effet, ce mini-ordinateur n’est autre que celui sur lequel j’ai écrit une bonne partie de ma saga fantastique Écliptiques. Bien que j’éprouve quelques difficultés à me refaire à l’étroitesse de son clavier, je ressens une grande joie de renouer avec ces sensations. Ayant du mal à dégager du temps d’écriture (un comble pour une auteure), je me suis dit que cela me permettrait de poser quelques mots le soir tout en flânant devant un épisode d’une série. L’écriture me manque vraiment. Je suis autrice indépendante depuis bientôt 3 ans (officiellement) et je n’ai pas beaucoup écrit depuis juin 2022, date à laquelle j’ai mis un point final à ma trilogie. Cette trilogie qui a marqué dix années de ma vie, et de mon âme surtout. Alors même si je suis impatiente à l’idée de me plonger dans un nouveau projet, j’avais envie de faire le point sur cet anniversaire qui se profile. C’est effectivement en 2014 que m’est venue l’idée des Écliptiques durant nos vacances d’été, quand je me suis retrouvée face à l’horloge à dix cadrans du château de Fontainebleau. Puis lorsque j’ai visité le Mont-Saint-Michel et particulièrement la salle des gros piliers, dans laquelle je me suis immédiatement sentie dans un lieu empli de magie. Depuis toute petite, je ne peux m’empêcher d’imaginer des scènes fantastiques ou épiques dans des endroits dans lesquels je me sens bien. Souvent, j’ai eu des idées de romans, des bribes de scènes, mais jamais assez de matière à écrire une histoire complète, ou en tout cas pas une histoire qui me semble suffisamment convaincante. Cependant, là, en cet instant particulier, j’ai su que je tenais quelque chose d’intéressant, quelque chose qu’il me fallait absolument creuser.
Dès notre retour de vacances, en secret, je me suis mise à combiner toutes les idées qui avaient afflué dans ma petite tête depuis l’instant où la transmission des pouvoirs de la salle des gros piliers m’était apparue. J’ai fait des recherches sur les symboles du zodiaque, puis sur les constellations du même nom, sujet qui me fascinait depuis les cours d’astronomie que j’avais suivis à l’université. J’ai ensuite essayé d’établir des connexions avec des endroits que j’avais visités, pour rendre l’histoire la plus réelle possible, mais aussi pour me permettre des descriptions fidèles et cohérentes. Ancrer l’histoire dans un monde connu me paraissait une évidence. Très vite, je me suis retrouvée avec un dossier bien fourni et les premières règles sur l’univers magique que je souhaitais peindre. Mais il m’a fallu encore bien avancer dans la caractérisation des personnages pour me rendre compte que les prémices de cet univers ne me permettraient pas d’aller où je voulais. J’ai alors déconstruit les premiers personnages que j’avais imaginés pour donner naissance aux Écliptiques que vous connaissez aujourd’hui. En revanche, dès le début de mon travail, il était évident que cette histoire se découperait en trois parties, et serait donc une trilogie. Si à mon arrivée sur les réseaux sociaux, je suis vite tombée sur des recommandations pour jeunes auteurs, les mettant en garde contre les risques à débuter avec une saga, je ne pouvais renoncer à cette idée. Et je ne souhaitais pas mettre ce projet de côté pour en trouver un autre. J’étais emballée par les Écliptiques et je ne me voyais pas abandonner. Ils étaient venus à moi quand j’en avais besoin, alors que je traversais une période difficile moralement et physiquement. En effet, je faisais face à des problèmes de santé et ce projet m’a permis de sortir du cercle vicieux dans lequel on se perd facilement. Je me suis donc accrochée à lui. Aujourd’hui, touchée par la sagesse liée à mes dix ans de plus ou endurcie par les erreurs commises, je sais que ce n’était pas ma meilleure idée de démarrer dans l’autoédition avec une trilogie. Mais je me rassure en me disant que ce n’est pas ma seule erreur ! J’en ai fait des tas sous le coup de l’émotion comme lorsque j’ai voulu sortir rapidement le premier tome alors que je vivais des moments difficiles et que je manquais indubitablement de lucidité. Excitée par ce projet qui me permettait à nouveau de sortir de la tête de l’eau, je me suis éparpillée. Pourtant, j’ai appris de toutes ces erreurs et c’est ce qui m’a permis de me professionnaliser par la suite, avant de finalement démissionner pour faire de cette passion qui me plaisait tant, un véritable métier. Cette année, pour les dix ans de ma saga, est sorti le dernier tome de cette trilogie. Je pourrai dire que c’est volontaire, mais je vous mentirais. Quand je pense à tout le chemin parcouru, je ne sais pas si je suis nostalgique ou soulagée. Un peu des deux sans doute. Laisser partir mes personnages me rend un peu triste, mais je leur ai donné le meilleur de moi-même et une fin dont je suis fière. Je pense qu’il faut savoir boucler ses projets et ne pas les retenir trop longtemps sous prétexte de vouloir sans cesse les améliorer. J’ai suffisamment laissé mûrir cette histoire, allant jusqu’à faire de réels changements dans les tomes 2 et 3 par rapport à mes premiers travaux, et ce, dans le but de donner plus de consistance et de cohérence à la partie fantastique de l’histoire. Ces dix ans se ressentent dans mon travail et c’est une bonne chose, mais il était temps de vous livrer enfin le grand projet de ma vie. Puis, j’ai plusieurs romans déjà bien entamés dont j’ai hâte de poursuivre l’écriture. Même si à l’heure où j’écris ces lignes, je ne sais pas si l’un deux résonnera autant en moi que celui-ci, je dois encore probablement me tromper. Quoi qu’il en soit, les Écliptiques resteront mon grand projet d’auteur. Le premier. Celui pour lequel j’ai démissionné. Celui qui m’a permis de rencontrer ma meilleure amie. Celui avec lequel je me suis lancée. Bref, il gardera toujours une place de choix dans mon cœur et j’espère qu’un jour il pourra atteindre les cœurs du plus grand nombre, pourquoi pas sur les écrans ? Je n’ai jamais caché mon envie de voir cette saga adaptée en films et je ne cesserai jamais d’en rêver ! C’est ce côté rêveuse qui m’a conduit aux Écliptiques et à l’écriture, alors je vais continuer d’essayer de réaliser mes rêves. © Suzanne C. Wery, 2024 – Toute reproduction ou représentation de cet article sans le consentement de l’auteure est interdite par la loi sur le code de la propriété intellectuelle. |
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