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Écrire ou faire le ménage
17 février 2020

Avant de démarrer, je dois vous avouer deux choses.
La première, c’est que jamais je n’aurais pensé avoir un blog un jour. L’idée de parler de moi sur internet était encore inconcevable, il y a de cela un an.
La seconde, c’est que j’imaginais encore moins y évoquer l’écriture. Je publie bien des informations sur mes inspirations sur le site de ma saga, mais je ne pensais vraiment pas que ma façon d’écrire puisse intéresser qui que ce soit.
Et pourtant…

Pourquoi cet article ?

Tout est parti du tweet ci-contre, qui se voulait humoristique.
Certes, je pense qu’il en a fait rire certains, mais on m’a surtout répondu que c’était, je cite, « audacieux » de travailler les chapitres dans le désordre. Alors, je me suis dit qu’il serait peut-être temps d’évoquer ma façon d’écrire.

Comment j’écris ?

La vérité ? J’ai pour coutume de dire à mon entourage que j’écris comme je fais le ménage !
Ceux qui me connaissent savent bien que je suis une personne aimant l’ordre. Bien qu’après mon passage, tout soit organisé, il n’en est pas de même durant la phase de rangement… En effet, vu de l’extérieur, cela doit ressembler à un gros bazar ! Je commence à un endroit, puis m’occupe d’un autre, reviens sur mes pas, pose un objet là, puis en déplace un second, etc. Personne ne pourrait intervenir à ce moment-là ou comprendre ma façon de faire.
Et pourtant, je sais exactement où j’en suis. Je sais quelle tâche a été accomplie, quelle pièce reste à faire, où j’ai mis chaque objet. Et à la fin, tout est au bon endroit et rien ne laisse plus paraître la tornade qui vient de sévir.
Et il en est de même, je le crains, quand j’écris un roman.


Des exemples concrets avec ma saga Écliptiques ?

Une fois la phase majeure de recherches terminée et la mise en place de mon univers calée, j’ai commencé à coucher les premières phrases sur l’écran.
Le premier paragraphe que j’ai écrit correspond à la scène finale du chapitre 30 (Révélations), tout simplement parce que je la voyais clairement dans ma tête et que j’en ai ressenti le besoin.
La scène suivante fut un passage du chapitre 13 (Faire pencher la Balance). Puis, je me souviens avoir écrit le début du chapitre 29 (Le prix à payer), ainsi que la deuxième partie du chapitre 19 (Héritage). Et la scène majeure du chapitre 23 (Pouvoirs) a été écrite bien avant ce qui la précède.
J’ai parfois une idée en tête pendant des semaines avant de l’écrire. C’est l’exemple même de cette scène du chapitre 23 que j’ai imaginée et travaillée dans mon esprit grâce à une mélodie avant de la retranscrire avec des mots.
Vous serez sans doute surpris d’apprendre que j’ai écrit certains passages du tome 3 (en cours d’écriture) avant d’avoir écrit ce qui correspond actuellement à l’épilogue du tome 1. Sachant que l’actuel prologue du tome 1 était une scène destinée à l’origine au tome 3…
Tout ceci peut sembler confus, mais pas pour moi !



Étrange ou pas ?

Honnêtement, je ne me suis jamais interrogée sur ma méthode d’écriture.
J’ai eu l’idée de mon histoire. J’avais envie d’écrire depuis que je suis enfant. Je l’ai fait. Point.
Cela peut paraître prétentieux, dit de cette manière, mais c’est la pure vérité.
Je ne me force jamais à écrire. Je dois parfois trouver la motivation et le temps de m’installer devant mon ordinateur avec tout mon « matériel », mais jamais je ne m’impose quoi que ce soit. Une fois posée, je parcours les fichiers et j’ouvre celui qui me tente. Si rien ne vient, alors je laisse tomber.
Bien ou pas, je ne sais pas. Le second tome serait peut-être déjà terminé si je m’étais astreinte à plus de rigueur… mais aurait-il été comme je le souhaite ?
Je suis persuadée que je n’ai pas les mêmes capacités à exprimer mes émotions et à raconter mon histoire en fonction de l’instant. Si je suis fatiguée, déconnectée, je ne suis pas aussi performante. Au contraire, lorsque je suis inspirée, les mots coulent sur l’écran et mes doigts ne tapent pas assez vite sur le clavier pour suivre le fil de mes idées.


Et la cohérence alors ?

S’il y a bien un point sur lequel je suis intransigeante, que ce soit en tant que lectrice ou spectatrice, c’est bien celui-ci. Il serait impensable de proposer un récit qui ne soit pas cohérent. Et justement : échafauder les trois tomes en même temps me paraît être un gage de réussite dans ce domaine. Selon moi, il ne pourrait d’ailleurs pas en être autrement. J’écris une trilogie, car cette histoire est une trilogie et l’a toujours été !
Pour l'homogénéité entre les chapitres d’un même volet, je m’en sors facilement, car je sais exactement où je vais. Je sais où se trouve chaque personnage à un instant T, où il était avant, ce qu’il a vécu, etc. Sûrement grâce à une bonne mémoire et à des documents de travail structurés et précis. Je pense que cela me donnera matière à écrire un prochain article…
Pour ce qui est des détails à peaufiner, ils se font quand je relis plusieurs chapitres à la suite. À ce moment-là, j’affine et je corrige ce qui le mérite.


Le ménage a-t-il été bien fait ?


Comme annoncé, il ne s’agit là que de partager ma façon de faire.
Est-ce une bonne méthode ? Je n’en sais rien.
Est-ce que le roman qui en est issu fonctionne ? À vous de me le dire !


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Merci de m’avoir lue et à bientôt !


© Suzanne C. Wery, 2020 – Toute reproduction ou représentation de cet article sans le consentement de l’auteure est interdite par la loi sur le code de la propriété intellectuelle.